Dernière mise à jour le 5 août 2023
Something in the rain est un drama de 2018 en 16 épisodes.
Principaux titres
Le pitch
De retour d’un séjour aux Etats-Unis, un jeune homme dans la vingtaine retrouve la meilleure amie de sa sœur, qui a une dizaine d’années de plus que lui. Entre eux se développe une attirance qui va se transformer en amour, allant au-delà des préjugés sociaux.
L’ex petit ami, la famille, l’entourage privé et professionnel, la pression sociale, tout va se mettre en route pour les séparer.
Mes remarques, avec spoilers
Un amour comme une évidence
Nous n’avons pas ici un drama romantique dans lequel on se demande jusqu’au dernier épisode si la fille va finir par dire oui tu peux me prendre par la main, car le générique d’introduction ne laisse planer aucun doute sur le fait que les deux protagonistes principaux vont se mettre ensemble. Le propos n’est pas sur le « est-ce que? », mais sur le chemin emprunté, sur les obstacles, et sur la possibilité d’un avenir ou une inévitable rupture.
Douceur, amour et esthétisme
Ce film est d’une belle esthétique, aussi douce que le rythme de l’histoire. Avec de nombreuses scènes de nuit, les jeux de lumière sont très importants.
Le rythme est lent et doux pour cette romance tout en tendresse. On avance pas à pas dans la vie des deux héros, vivant leurs heures de bureau et leurs soirées arrosées. Seo Joon-hee colle à Yoon Jin-ah avec un sourire absolument adorable qui ne peut que faire craquer pour lui. Il l’entoure, la cajole, la protège, il pose son cœur à ses pieds. Je suis une fan absolue du sourire de Jung Hae-in.
Nous avons enfin là un drama romantique où les amoureux se touchent. Seo Joon-hee est très tactile, il embrasse souvent Yoon Jin-ah et ça fait du bien à voir. Leurs scènes en mood love sont merveilleusement belles. Ils dégagent de l’énergie, de la joie de vivre, et une énorme tendresse l’un pour l’autre; la romance est très belle à regarder pendant une dizaine d’épisodes.
Il est libre
Jung Hae-in incarne merveilleusement bien le personnage de Seo Joon-hee, avec ce sourire à la fois gamin rieur, son énergie et sa force d’aller de l’avant.
Lui s’est affranchi des codes de la société qui le dérangent, il est libre dans sa tête, peut-être parce qu’il a séjourné à l’étranger et vu d’autres cultures, peut-être parce qu’il est juste comme ça. Pour lui tout est clair, il est amoureux de Yoon Jin-ah et veut être avec elle. J’ai tellement aimé son état d’esprit et son personnage!
Elle est prisonnière
De son côté à elle par contre, rien n’est évident. Si au début Yoo Jin-ah se laisse arrêter par la différence d’âge et la relation amicale qui les lie depuis longtemps, elle finit par céder à ses sentiments. Elle partage cet amour très fort; s’y plonger lui fait découvrir la vie telle qu’elle ne la voyait pas, rayonnante et qui vaut la peine d’être vécue. Pourtant, moins forte émotionnellement, Yoo Jin-ah se laisse bouffer petit à petit par la réprobation de son entourage: son ex, le qu’en dira-t-ton, et surtout la pression sociale répercutée par sa mère. Cette mère qui l’étouffe jusqu’à les rendre malheureuses toutes les deux, et qui va presque la briser.
Yoo Jin-ah prend beaucoup de mauvaises décisions, mais là où elle est pleinement décevante, c’est lorsqu’elle s’adapte au moule et se met avec un carriériste BCGB sans qu’il y ait le moindre amour entre eux.
La notion de richesse de la belle-famille, de classe sociale, d’arbre généalogique, de lieu d’études, les questions d’honneur sont autant de concepts qui sont moins proches de nos sociétés européennes et qui demandent de bien entrer dans les contexte pour comprendre les personnages et leurs actions. Yoo Jin-ah ne pourra trouver le bonheur qu’en arrivant à couper le cordon.
La partie harcèlement au travail développe un fil conducteur secondaire qui nous donne une vue sur le monde du travail sud-coréen. C’est sûr, ils ne sont pas aux 35 heures!
La thématique de la différence d’âge
C’est à cause de la thématique de la différence d’âge lorsque c’est la femme qui est plus âgée que j’ai eu envie de regarder cette série. Je trouve cela tellement dommage, injuste et violent envers les gens, de leur jeter cette différence à la figure. L’amour ne suffit-il pas?
Ce manque d’acceptation a l’air assez universel. Pour ma part, mon mari a seulement deux ans de moins que moi, mais on ne m’a pas toujours épargné les regards en coin, les haussements de sourcils ou les petits ricanements. Bande de cons, pour rester polie.
On a aussi vu ce sujet largement abordé avec l’élection à la présidence de la république française d’un président dont la femme a 24 ans de plus. Ils n’ont pas la vie facile tous les jours à ce propos et je trouve leur façon de rester souder courageuse et admirable.
Le parapluie rouge
La chanson de Carla Bruni Stand by your man (French touch, 2017) résonne tout au long de la série.
Au final, j’ai vraiment adoré tout le début et les parties romantiques, souffert avec Seo Joon-hee et son sourire qui s’étiole malgré tous ses efforts, apprécié que les héros retrouvent le chemin de leur amour, et regretté que le happy end soit si rapide, sans nous donner plus d’indices sur leur futur.
Ah, j’ai terriblement envie de m’acheter un grand parapluie rouge, je trouve ça tellement sexy maintenant!
Acteurs
Yoon Jin-ah: Son Ye-jin 손예진
Seo Joon-hee: Jung Hae-in 정해인
Kang Se-young: Jung Yoo-jin 정유진
Geum Bo-ra: Joo Min-kyung 주민경
Lee Ye-eun: Lee Joo-young 이주영
le frère de Jin-ah Yoon Seung-ho: Wi Ha-joon 위하준
la mère de Jin-ah Kim Mi-yeon: Gil Hae-yeon 길해연
le père de Jin-ah Yoon Sang-ki: Oh Man-suk 오만석
J’ai regardé Something in the rain en 2020 sur Netflix.
Plus de Something in the rain sur le net
Sa page sur Wikipedia (en anglais): https://bit.ly/3nx9Clb
Sa page sur JTBC (en coréen): http://tv.jtbc.joins.com/pretty/
J’étais tellement triste et déçu de voir qu’elle ne l’as pas suivi au état-unis , puis même de la revoir avec un autre et visiblement elle n’était pas heureuse avec, et le fait de déménager et de partir encore loin, puis la fin est bâclée, je suis contente qu’ils se sont remis ensemble. mais c dommage ce happy end trop rapide !
A peu près pareil pour moi 😋
J’ai surtout détesté la voir avec un autre 😡😡😡
Ce drama a marqué un tournant dans mon visionnage des Kdramas, il est définitivement différent du classique drama romantique. Tant par l’OST que par la mise en scène, bien loin des clichés ordinaires.
J’ai été captivé par cette histoire dès le début, la complicité et la mise en place de l’histoire d’amour sont si subtiles, il y a de la douceur partout 🙂
C’est avec ce rôle que JUNG Hae In a détrôné définitivement JI Chang Wook dans mon cœur de midinette 🙂 tant par son regard absolument captivant que par son sourire ravageur.
Je vous rejoins dans cette frustration sur le traitement de la fin, trop rapide au vue de l’histoire complexe et torturée de ce couple.
Rares sont les séries romantiques qui laissent véritablement la romance au premier plan, et cela pendant tous les épisodes. Ici, pas vraiment de scènes pour se tordre de rire à tout prix, bien que leur histoire d’amour ne soit pas tragique non plus, mais surtout un humour tout en finesse et très “juste”, ainsi qu’une tendresse et une douceur palpables qui font fondre – et s’identifier fortement – les téléspectateurs, et nous donnent encore plus envie de détester tous les détracteurs de ce couple non-traditionnel aux yeux de la société sud-coréenne. Même si la bande-originale a reçu quelques critiques pour sa redondance, c’est cette “monochromie” musicale assumée – et un choix de chansons remarquable – qui fait tout le charme de cette série, loin des clichés romantiques convenus qu’on nous sert habituellement.
Je ne reviendrai pas sur ses très nombreuses qualités, même s’il y aurait beaucoup à dire (et notamment sur la mise en scène que je trouve peut-être plus proche du cinéma d’auteur européen que d’une série coréenne lambda), mais aussi et surtout sur l’interprétation incroyable de Son Ye-Jin, vue la qualité hors du commun de cette actrice au jeu tellement sensible, juste et SINCÈRE, souvent très drôle, parfois déchirante et ô combien émouvante. Et les autres acteurs sont bien heureusement au diapason (un très léger bémol : c’est l’interprétation des deux “antagonistes”, l’ancien amant et la mère de Jin-a, que je trouve parfois frôlant la caricature, mais pas de beaucoup).
J’ajouterais deux choses : d’abord concernant la “redondance” musicale, je pense que c’est surtout le titre «Stand by your man» qui revient un peu trop souvent et systématiquement, même si le côté lancinant du retour des mêmes morceaux en boucle est aussi une façon d’illustrer le sentiment “immuable” de l’amour entre les deux personnages, qui s’accroche et qui perdure envers et contre tout, tout en contribuant à l’identité forte de la série. Pour autant, je pense que remplacer au moins quatre ou cinq diffusions de ce titre par un échantillonnage des autres aurait sans doute été préférable.
Sinon, les seules légères longueurs qu’il peut y avoir consistent éventuellement en deux ou trois scènes de conciliabules et d’”arrangements” dans la société où travaille Jin-a, qui deviennent peut-être un peu répétitives…
Concernant la fin de l’histoire, je trouve que les deux derniers épisodes sont assez “douloureux” car on souffre beaucoup avec les deux personnages, et l’on regrette cruellement – et même on a du mal à comprendre – qu’ils agissent comme ils le font, autant l’un que l’autre, et c’est ce qui fait que ces deux épisodes sont un peu durs à vivre. Mais à l’évidence c’était dans l’intention des auteurs qu’il en soit ainsi. Concernant la toute dernière scène, je trouve que l’inévitable “happy end” est en fait à peine esquissé : on ne voit même pas le personnage de Jin-a sourire, l’embrasser ou le prendre franchement dans ses bras, et en fait on laisse le couple sur une impression mitigée avec encore un sentiment de souffrance bien présent… Les quelques images très “chromos” que l’on voit sur le générique de fin – où ils marchent sur la plage au soleil couchant – donnent presque l’impression d’être plus rêvées (ou d’être des souvenirs) que de représenter la réalité. Donc je suis assez d’accord avec le fait qu’elle laisse comme un goût d’inachevé, un goût un peu amer, et je pense encore une fois que c’est tout à fait délibéré et qu’en faisant ça, le metteur en scène évite le cliché beaucoup trop facile du happy end clair et net, rassurant et sans ambiguïté.
Mais bien sûr c’est assez risqué car une bonne partie du public n’est pas prête à accepter ce genre de fin. Pourtant je trouve qu’elle contribue à l’originalité de la série : on reste un peu frustré c’est vrai et on a très envie d’une suite, mais c’est souvent comme ça dans la vie…
Nicolas Liensol