| | | |

Déferlante (The whirlwind, Dolpung, 돌풍)

Déferlante est un drama de 12 épisodes, Studio Dragon, diffusée en France sur Netflix depuis le 28/06/2024, disponible en V.O.S.T et en français.

Genre : drame, thriller, politique

Scénariste: PARK Kyung-soo (The Chaser)
Réalisateur : KIM Yong-wan (The cursed)

Bande annonce VF

Le Pitch

Dans l’incapacité de s’attaquer à la corruption qui sévit au plus haut du pouvoir à travers le mandat du président qu’il a soutenu, le Premier ministre Park Dong-ho décide d’éliminer son ancien mentor Jang Il-joon.

Mais quand la tentative d’assassinat échoue, c’est le début d’une guerre totale avec la vice-Première ministre en charge de l’économie, Jeong Su-jin, elle-même impliquée dans le scandale financier et dans la mort du député, Seo Gi-tae, frère d’arme de Park Dong-ho, qui était sur le point de tout dévoiler.

Extrait 3

Déferlante

Le grand retour du drama politique

Après l’excellent Queenmaker (2023), le retour de Kim Hee-ae était très attendu mais cette fois, non pas comme conseillère politique mais comme vice-Première ministre de Corée du Sud, autant dire, une femme forte, une fois de plus.

Politiciens, procureurs, chaebol, corruption… Encore ? diront certains. Pourtant, le drama dépasse cette vision caricaturale et finalement, ce sont des rêves, des idéaux, des vécus personnels que la course au pouvoir va briser pour le meilleur et pour le pire.

Déferlante est un très bon drama à condition d’aimer les intrigues politiques made in Korea. Ici, pas de romance, une mise en scène assez austère digne d’une campagne électorale, des couleurs froides qui enrobent nos acteurs. La Maison bleue (Cheongwadae), siège de l’ancienne présidence est par contre merveilleusement mise en valeur non seulement de l’intérieur mais depuis des points de vue superbes le long du chemin de randonnée du Mont Bugaksan.

Si la vie politique tumultueuse française et la campagne américaine ne vous ont pas suffi cet été, il est temps de se lancer.

Un casting 3 étoiles pour un choc de titans

Tout commence donc par la mise à mort du président de Jang Il-joon par les deux dauphins qui l’ont soutenu dans son accession au pouvoir, Park Dong-ho et Jeong Su-jin. Le premier échoue à l’empoisonner quand la seconde, en l’étouffant, met un terme à tout espoir de rétablissement.

Mais dans la guerre de succession qui s’annonce, les objectifs sont différents. Jeong, l’ancienne membre pro-démocratique, du Conseil national du Renouveau Étudiant, animée d’idéaux, de justice et d’égalité a changé son fusil d’épaule, maîtrisant désormais toutes les ficelles de la politique politicienne pour servir ses ambitions et protéger ses intérêts. Elle est impliquée comme d’autres députés de la majorité, dans des histoires de pots-de vin avec le conglomérat Daejin, dirigé par le Vice-président Kang Sang-un. Non seulement le groupe Daejin n’est jamais tombé malgré les enquêtes mais il a contribué lui aussi à la mort du député Seo Gi-tae, qui voulait mettre un terme à cette corruption endémique.

C’est donc Park Dong-ho qui va reprendre le flambeau de son ami, dans une croisade où il est prêt à tout laisser, y compris sa vie, pour accompagner ses ennemis en enfer.

Un duel manichéen?

Pour pimenter ce duel qui serait trop manichéen, ce qui n’est absolument pas le cas de ce drama, d’autres rôles clefs, qui auront au final ma préférence, apporteront un côté plus humain que nos deux protagonistes principaux.

C’est le cas de Choi yeon-sook et de Seo Jeong-yeon, respectivement secrétaire générale de la Maison bleue et assistante personnelle de Park Dong-ho, toutes deux soutiens de la première heure du Premier ministre et qui auront un rôle déterminant dans le dénouement de l’intrigue.

Mais c’est aussi le cas dès le deuxième acte de Park Chang-sik (Kim Young-min), chef de file du Parti Libéral qui n’a jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout de ses engagements politiques et de Jo Sang-Cheon (Kim Jong-goo), le leader de l’extrême-droite sud-coréenne, ancien chef de la sécurité nationale, tortionnaire quelques décennies plus tôt de Jeong Su-jin et qui cache un passé peu en phase avec ses prises de positions publiques.

Tous ces rôles secondaires sont autant de pièces, avec leur part d’ombre et d’humanité, qui seront utilisés sur l’échiquier politique par les ministres Park et Jeong dans leur lutte pour le pouvoir.

Dans ce jeu de massacre, un seul homme, le procureur Lee Jang-Seok revêt les habits d’arbitre, de sage et met en garde Park Dong-ho sur les dérives qui le guettent et qui risquent de le rendre aussi funeste dans ses actes que les loups qui l’entourent : « Certains veulent nuire au monde mais le plus grand danger vient de ceux qui veulent tout réinventer ».

Une déferlante de twists

Park Dong-ho, Jeong Su-jin, tour à tour Président, Premier ministre, mis en examen… Imaginez ce que ce désordre institutionnel chronique aurait provoqué parmi les électeurs dans la réalité !

« Déferlante » se distingue par un nombre impressionnant de twists, parfois plusieurs par épisode (oui, ça peut surprendre… voire parfois épuiser).

Pourtant chaque twist va dévoiler une carte du jeu ou le renverser, dévoilant toujours un peu plus la personnalité et le passé de nos protagonistes.

Nos ministres et notre procureur ont également le sens de la punch line et je l’avoue, c’est un vrai régal, d’autant qu’elles sont souvent annonciatrices des retournements à venir.

Il n’y a pas de héros dans « Déferlante » juste une ancienne militante étudiante pro-démocratie qui finira par être jugée par sa conscience et un justicier qui aura utilisé des méthodes bien peu louables pour arriver à ses fins.

Si la politique vous fait fuir… passez votre chemin, mais si la Maison bleue vous fascine et si voulez savoir comment la déferlante s’est abattue sur le pays du matin calme, vous savez ce qu’il vous reste à faire et vous ne serez pas déçu.

« Un mensonge n’est pas vaincu par la vérité mais par un plus gros mensonge… 

 Le peuple n’a motivé aucun de mes choix. Je n’ai pensé qu’à moi »

Park Dong-ho

Casting

KIM Hee-ae : JEONG Su-jin (Vice-Première ministre)
SEOL Kyeong-gu: PARK Dong-ho (Premier ministre)
KIM Mi-sook : CHOI Yeon-sook (secretaire Générale de la Maison bleue)
IM Se-mi : SEO Jeong-yeon (Assistante de PARK Dong-ho)
KIM Yeong-min : KANG Sang-un (vice-Président du groupe Daejin)
KIM Hong-pa : JANG Il-joon (le président)
JEON Bae-soo : LEE Jang-seok (le procureur)
KIM Jong-Goo : PARK Chang-sik (chef du parti libéral)
JANG Gwang : JO Sang-cheon (chef du parti d’extrême-droite)
PARK Kyung-chan : SEO Gi-tae (membre du parlement, ami de PARK Dong-ho et frère de SEO Dong-ho)

whirlwind galerie de personnages

OST

Pour en savoir plus

Sa page sur Wikipedia (en anglais): The Whirlwind (TV series) – Wikipedia

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *