Dernière mise à jour le 6 juillet 2022
River where the moon rises est un drama de 2021 en 20 épisodes.
Principaux titres
Le pitch
Go Won-pyo, qui intrigue pour avoir plus de pouvoir, fait croire au roi Pyeongwon que sa femme le trompe. Fou de jalousie, celui-ci la fait assassiner alors qu’elle est en visite dans la tribu Sunno. La plupart des Sunno sont aussi éliminés, en les faisant passer pour des traitres.
La princesse Pyeonggang s’échappe avec l’aide du jeune On Dal, mais perd la mémoire. Elle est élevée par des gens qui en font un redoutable assassin et qui l’envoient tuer le roi.
En chemin, elle recroise On Dal.
Mes remarques, avec spoilers
Une belle fresque historique, avec de très belles images, et de beaux combats.
Une base historique
Basé sur l’histoire légendaire de On Dal et de la princesse Pyeonggang, le drama en fait une adaptation libre (précision importante pour les râleurs de la distorsion historique).
C’est donc une œuvre de fiction basée sur des personnages ayant existé, comme le général On Dal et la princesse Pyeonggang.
Je vous renvoie à leurs modestes fiches Wikipedia (en anglais) pour les curieux.
Le général On Dal: https://en.wikipedia.org/wiki/On_Dal
La princesse Pyeonggang https://en.wikipedia.org/wiki/Princess_Pyeonggang
L’idiot du village
Spontanément quand on croise On Dal, avec son trop grand sourire et son air un peu con, on ne va pas s’imaginer qu’une princesse puisse tomber sous son charme.
Il rit de tout, ne se laisse pas ébranler par les contingences du quotidien et se terre sagement dans son petit monde constitué de sa mère et de son village. Il obéit ainsi à son père qui lui avait dit de vivre comme un idiot, et il fait ça vraiment bien.
Mais cette bonne humeur qu’il porte constamment sur lui n’est qu’un masque.
La princesse tueuse
J’aime beaucoup le début de drama et le côté badass de la princesse. Elle n’attend pas qu’on vienne la sauver.
Kim So-hyun est pour moi une révélation dans ce drama, parce que je l’aime beaucoup dans ses scènes de combat, qui lui vont bien je trouve. D’ailleurs je préfère toutes ses scènes à cheval et en pantalon à ses scènes en robe de princesse. J’espère qu’à l’avenir elle aura d’autres rôles dans ce genre.
Des seconds leads qui marquent
Les acteurs Lee Ji-hoon et Choi Yu-hwa font une très belle prestation, avec des personnages marquants. Ils oscillent tous deux entre personnages positifs et traîtres.
J’aime beaucoup l’amour passionnel entre le général Go Geon et Hae Mo-yong. Ils se ressemblent, ils vont bien ensemble. Quand ça démarre entre eux, c’est fort, et leur potentiel romantique est énorme.
Mais quel dommage! Quel personnage qui se gâche! Tout bascule pour Go Geon avec la mort de son père. Alors même qu’il entretenait avec celui-ci des relations si ambivalentes, à sa mort seul l’amour filial subsiste, tout le reste est balayé, et Go Geon s’enfonce dans des vengeances et dans son passé avec la princesse. Snif. J’adorais Go Geon et Hae Mo-yong.
Des traîtres à la pelle
Les traîtres, les opportunistes et ceux qui veulent être califes à la place du calife sont légion. Le poison a beaucoup de succès, tout comme les fausses informations susurrées dans la bonne oreille. Certains gentils deviennent méchants parce que quelqu’un leur pourrit le cerveau, d’autres courbent mais ne plient pas.
Le pauvre On Dal perd son sourire et sa spontanéité au cours de l’avancée de l’histoire, mais son monde tourne autour de la princesse quoi qu’il arrive. Un lien indéfectible se crée entre On Dal et Pyeonggang.
De belles scènes de combat, sans doute un beau budget, deux couples forts, River where the moon rises est un sageuk réussi.
Acteurs
Yeom Ga-jin / Princesse Pyeonggang: Kim So-hyun 김소현
On Dal: Na In-woo 나인우
général Go Geon: Lee Ji-hoon 이지훈
Hae Mo-yong : Choi Yu-hwa 최유화
le roi Pyeongwon: Kim Pub-lae 김법래
le prince won: Park Sang-hoon 박상훈
le prince Go-won: Kwon Hwa-woon 권화운
Go Won-pyo, le Gochuga: Lee Hae-young 이해영
l’amie d’enfance de On Dal, Sa Pung-gae : Kim Dong-young 김동영
la nanny de On Dal, Lady Sa: Hwang Young-hee 황영희
Du Jung-seo : Han Jae-young 한재영
Tarasan: Ryu Ui-hyun 류의현
Tarajin: Kim Hee-jung 김희정
Scénario: Han Ji-hoon 한지훈
Réalisation: Yoon Sang-ho 연상호
Plus de River where the moon rises sur le net
Sa page sur Wikipedia (en anglais): https://en.wikipedia.org/wiki/River_Where_the_Moon_Rises
Sa page sur KBS (en coréen): http://program.kbs.co.kr/2tv/drama/riverwheremoonrises
Interview
Cancel culture
J’ai hésité à faire cet aparté, car j’ai vraiment du mal avec les polémiques coréano-coréennes autour des célébrités. En général elles m’irritent. Personne n’est parfait, ni les célébrités ni les gens lambdas qui se complaisent à foutre en l’air la vie des autres – parfois hélas au sens propre – par posts anonymes malveillants interposés.
Pour ce drama, il a été tourné et commencé à diffuser avec un autre acteur principal, Ji Soo. Puis celui-ci a été accusé d’avoir harcelé d’autre élèves durant sa scolarité. Du coup, la cancel culture a déboulé sur River where the moon rises.
Alors que 95 % du drama avait été tourné et les 6 premiers épisodes déjà diffusés, les épisodes 7 et 8 ont aussi été diffusés avec Ji Soo, mais en l’éditant, c’est-à-dire en le supprimant des images autant que faire se pouvait. L’acteur Na In-woo a été recruté en catastrophe pour le remplacer à partir de l’épisode 9. A postériori, il a re-tourné les épisodes 1 à 8 pour que Ji Soo disparaisse complètement.
C’est tellement brutal et extrême comme procédé. Pour faire court, je n’aime pas la cancel culture.
Les mineurs n’ont pas droit à l’oubli
Je ne désire pas parler de Ji Soo en particulier, je ne connais pas son cas, ne jugeons juste pas à l’aune de quelques bribes dans des articles.
Sans parler du cas de Ji Soo, de manière générale, les gens ont tendance à venir se plaindre des années après pour le plaisir fétide de descendre quelqu’un de connu. Et à l’époque alors? Pourquoi les gens sur le moment n’ont rien dit? Quand ce sont des mineurs qui sont incriminés, qu’ont fait les adultes? Qu’ont fait les professeurs? Et les parents?
J’ai même vu récemment passer l’histoire d’un gars qui était dans la situation du « harceleur » (il peut y avoir des niveaux très différents de harcèlement, c’est pourquoi les guillemets) mais dont la mère à l’époque l’avait pris par la peau du cou pour le faire s’excuser et ne plus recommencer. Voilà. Bravo madame. Là où ça m’énerve pour de bon, c’est que l’histoire ressorte aujourd’hui pour encore le pointer du doigt. C’était fini et plié à l’époque. On peut tous commettre des mauvaises actions, qu’on regrette. Doit-on payer toute notre vie, encore et encore, pour nos erreurs? Je m’interroge. Le droit au pardon d’une mauvaise action qu’on regrette est la moindre des choses quand on a une once d’humanité.
Bref, ça m’irrite.
Du coup, pour contrer la cancel culture, je mets ici la conférence de presse avec Ji Soo.